Maroua est une ville cosmopolite de plus de 400000 habitants, peuplée en majorité de Foulbé, Bororo et arabe Choa. Les Foulbé ont la réputation d’être d’excellents commerçants et fabricants d’objets d’art (ils sont spécialisés dans la tannerie), tandis que les Arabes Choa sont de grands éleveurs de bœufs. A Maroua, vous rencontrerez de nombreux musulmans, amis aussi des chrétiens et des animistes. Maroua est une ville assez agréable. Ses rues poussiéreuses sont bordées d’un nombre incalculable de vendeurs de fruits et de viandes.
Ce marché, varié et coloré, reste un des principaux points d’intérêt de cette ville. Le meilleur jour pour le visiter est le lundi, mais l’animation y est permanente. On y rencontre toutes sortes d’artistes, regroupés par corporation ou par spécialité : des teinturiers, des marchands d’étoffes, des quincaillers et un nombre incalculable de vendeurs de transistors. Les guérisseurs en tout genre expliquent les bienfaits de leur médecine traditionnelle et les différents pouvoirs de leurs gris-gris. Le quartier des tanneurs, situé sur l’autre rive du Kallao, cette rivière qui coupe Maroua en 2 et qui est complètement asséchée une grande partie de l’année, vaut également le détour. Pour y accéder, si vous du centre commercial, il suffit d’aller tout droit. En venant du stade, prenez à droite. Et voilà, de jeunes gens travaillent des peaux d’animaux qui serviront à fabriquer des sacs, des chaussures, des ceintures etc.
Non loin de l’abattoir, le village des forgerons. Situé au pied de la montagne Koussel Bei, on y taille des couteaux, des lances, des sceaux, et même des fusils.
Maroua, par la qualité de ses installations et le charme qu’elles dégagent, est une très bonne base pour organiser un périple dans la partie septentrionale du Cameroun. Y revenir le soir, éreinté, après une longue journée, et déguster un thé ou une bière en terrasse, est un vrai plaisir.